La séquence des élections législatives a plongé notre pays dans une situation politique inédite sous la 5ème République. Cette situation invite chacun à s’interroger.
L’abstention record des derniers scrutins présidentiels et législatifs a montré que la crise de la représentativité est à un niveau inédit, traduisant une certaine fragilité sociale et démocratique. Les fractures économiques, sociales, territoriales ont été exacerbées sous l’effet de la crise sanitaire. La grave crise économique que nous vivons ne fait qu’accentuer le phénomène de défiance vis-à-vis de nos institutions. Dans ce contexte l’immobilisme politique avec la paralysie du parlement serait une erreur.
J’appelle à la responsabilité l’ensemble des formations politiques de notre pays à trouver des voies d’action au service de l’intérêt général. Tous les partis politiques ont proposé des réformes pour moderniser notre pays, engager le rééquilibrage des comptes publics, reconstruire notre système de santé, améliorer la protection sociale et la solidarité. Tous ces projets raisonnables sont possibles s’ils sont coconstruits, si l’activité économique du pays fonctionne, nos entreprises soutenues.
L’UNAPL, avec ses 68 organisations membres, sera au rendez-vous pour accompagner chaque jour 5 millions de Français, créer de la richesse et des emplois. Les professions libérales constituent un poids lourd de notre économie, avec plus de 1,7 million de professionnels libéraux qui emploient 1,1 million de salariés, soit 2,8 millions d’actifs. Le soutien de nos activités passera aussi par la désignation d’un ministre délégué en charge des professions libérales, condition indispensable pour poursuivre le travail de modernisation avec le gouvernement.