L’étau qui étreint notre pays depuis près de 18 mois se desserre. Nous venons de franchir une étape, le 9 juin, avec un allégement des contraintes qui pèsent sur chacune et chacun d’entre nous individuellement, mais aussi sur nos activités. Bien que conscient que la situation peut basculer à la faveur d’un nouveau variant, le Gouvernement semble vouloir réactiver les réformes qu’il avait mises de côté.
La réforme des retraites telle qu’elle avait été envisagée initialement, et la préparation d’un projet de loi sur les indépendants (qui voudrait rapprocher le FIF PL des autres fonds de formation des artisans et commerçants) remettent profondément en cause les spécificités des professions libérales.
Très clairement, l’UNAPL ne laissera pas le Gouvernement diluer les spécificités des professions libérales qui caractérisent nos professions, que ce soit dans les secteurs du doit, de la santé, des techniques et cadre de vie. Elles sont la garantie d’un équilibre au sein de notre société entre la puissance publique, les acteurs capitalistiques et financiers, et les Français. Notre modèle ne serait pas ce qu’il est sans les libéraux.
Et, d’ailleurs, ce n’est pas un hasard si autant de professionnels libéraux se sont engagés cette année dans les différentes listes proposées aux suffrages de nos concitoyens pour les élections régionales. Une étude menée par Opinionway montre que les cadres et professions libérales sont les catégories professionnelles les plus représentées. Elles pèsent 31 % du nombre de candidats en lice pour ce scrutin, en progression de 4 % par rapport à 2015.
Cette importante mobilisation montre que les professions libérales s’investissent aussi dans la vie de leurs territoires pour y faire vivre leurs spécificités. C’est une bonne nouvelle, et le Gouvernement doit comprendre qu’il doit être plus attentif à un corps social composé de près d’un million et demi d’acteurs.
Michel Picon,
Président de l’UNAPL