La crise sanitaire a fortement ralenti la Consommation de soins et de biens médicaux (CSBM) en 2020. Un rapport, rendu le 15 septembre par la Drees (institut statistique du ministère de la Santé), indique en effet que, du fait de la crise sanitaire, la CSBM n’a augmenté que de 0,4 % entre 2019 et 2020, soit la plus faible progression depuis les années 50. En comparaison, la CSBM avait augmenté de 2 % en 2019 et était sur une moyenne de +1,9 % par an depuis 2011. La structure même de la CSBM a subi les conséquences de la crise sanitaire. La part des soins hospitaliers progresse d’1,5 pt grâce à la hausse des dotations de l’Assurance maladie pour soutenir les établissements face à la Covid‑19. À l’inverse, la part des soins de ville diminue d’1,3 pt, montrant ainsi l’impact des baisses d’activité des cabinets libéraux lors du premier confinement. Seuls trois secteurs contribuent à la croissance de la CSBM en 2020 : les soins hospitaliers publics (+2 pts), les dépenses de laboratoires d’analyses (+0,8 pt) et les soins infirmiers (+4 pts) portés par la forte demande de dépistages Covid PCR et antigéniques. Tous les autres secteurs enregistrent une évolution négative. C’est le cas en particulier de l’activité des dentistes, qui a connu un stop net lors du premier confinement (-0,5 %) et des médecins libéraux, en particulier les spécialistes. Les dépenses de médicament sont aussi en recul (-0,5 %), tout comme les dépenses des cliniques privées (-0,3 %).
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