La création d’une grande entité patronale, l’U2P, représentant les petites entreprises de proximité entre l’UNAPL et les commerçants -artisans de l’ex-UPA, permet désormais aux professions libérales d’être présentes en tant qu’acteurs de premier plan dans les grandes négociations qui comptent pour les entreprises.
Ainsi deux accords nationaux interprofessionnels viennent d’aboutir. Le premier portait sur le télétravail et le second sur la santé au travail, deux sujets délicats en lien direct avec la crise sanitaire. Dans les deux cas, l’U2P avait confié à l’UNAPL le soin de porter ces négociations couronnées de succès.
Télétravail : un cadre spécifique en cas de situation exceptionnelle
Au terme d’une négociation menée par Michel Picon, président de l’UNAPL et vice-président de l’U2P, un accord national interprofessionnel sur le télétravail a été signé. Il s’agit d’un accord équilibré. L’objectif était de recenser et d’actualiser l’intégralité des dispositions relatives à la pratique régulière ou occasionnelle du télétravail dans les entreprises, et de définir un cadre spécifique en cas de situation exceptionnelle comme celle résultant de la pandémie. Pour les TPE libérales, l’U2P – à travers Michel Picon, qui avait été désigné négociateur – a défendu deux priorités dans cette négociation :
- prendre en compte les spécificités des petites entreprises en matière de télétravail ;
- établir des règles compréhensibles et applicables afin de sécuriser les entreprises dans leurs relations avec les salariés
Santé au travail : mieux répondre aux besoins des TPE
C’est l’ancien président de l’UNAPL, Michel Chassang, qui était chargé de la négociation. Le système de santé au travail avait montré ses limites avec la crise sanitaire en ne parvenant pas à accompagner efficacement les TPE. L’accord va permettre une meilleure prise en compte des spécificités des entreprises de proximité et de leurs salariés. Les services de santé au travail verront ainsi leur rôle renforcé en matière de prévention et d’accompagnement des TPE-PME avec une offre de services minimale obligatoire. Et, centriste nouveau, des médecins de ville formés à cet effet pourront désormais assurer une partie des missions auparavant dévolues à la médecine du travail.
De plus l’accord permettra aux travailleurs indépendants de bénéficier, s’ils le souhaitent, d’un suivi de leur état de santé en lien avec leur activité professionnelle. Cette demande qui était également portée par l’U2P et l’UNAPL.