Une nouvelle enquête alerte sur l’épuisement professionnel des soignants

Une étude menée par l’association Soins aux professionnels de la santé (SPS) et le site de rendez-vous en ligne Doctolib, menée au mois de mars 2025 auprès de 1 500 soignants libéraux, alerte une nouvelle fois sur la situation de souffrance au travail des professionnels de santé libéraux. Parmi les soignants interrogés, 18 % ont déjà reçu un diagnostic formel de burn-out, et 19 % ont été diagnostiqués pour une dépression. Plus de la moitié (60 %) ressentent « souvent » ou « tout le temps » une fatigue générale liée spécifiquement à leur travail, et seulement 50 % estiment disposer des ressources suffisantes pour préserver leur santé mentale. Violences au cabinet, lourdeurs administratives, pertes d’attractivité des métiers… Les médecins généralistes et les chirurgiens-dentistes sont les professions les plus touchées par l’épuisement professionnel (burn-out), suivis des médecins spécialistes et des kinésithérapeutes. A noter le taux élevé de participation à cette enquête des psychologues (33% des répondants), qui montre l’intérêt et la mobilisation de cette profession sur ces questions, en lien direct avec leur activité professionnelle. L’équilibre entre vie personnelle et vie professionnel est également un élément primordial pour les soignants. Or, pour les trois quarts des soignants libéraux, l’activité professionnelle empiète de manière chronique sur la sphère privée. Les sages-femmes et les médecins sont les plus exposés. Cette étude montre une fois encore que l’amélioration de la qualité de vie au travail est un défi collectif majeur pour le secteur libéral.