Le Premier ministre François Bayrou a dévoilé le 15 juillet un ambitieux plan de redressement des finances publiques en deux volets « Stop à la dette » et « En avant la production ». L’objectif de ce plan est de freiner l’emballement de la dette tout en relançant la dynamique productive du pays.
Côté finances, le plan prévoit un gel des dépenses de l’État en 2026 (hors charge de la dette et budget de la défense) et le report de certains projets de loi de programmation. Pour stopper la dette, le Gouvernement envisage par ailleurs la suppression de 3 000 emplois publics l’an prochain et uen accélération de la lutte contre la fraude. Un effort sera demandé aux collectivités territoriales il est envisagé de supprimer certaines agences jugées improductives. Concernant les comptes sociaux, un effort de 5 milliards d’euros sur les dépenses de santé est prévu. Une « année blanche » est annoncée pour 2026 : pas de revalorisation des barèmes sociaux, des retraites ni de l’impôt sur le revenu. Enfin, le Gouvernement souhaite faire contribuer les plus aisés, notamment au travers d’une réforme de l’abattement de 10 % pour les retraités et de la création d’une « contribution de solidarité » ciblant les hauts revenus et grandes entreprises.
Côté production, le plan entend stimuler le travail, la compétitivité et aller plus loin sur la simplification. Sont notamment proposés : la suppression de deux jours fériés, une nouvelle réforme de l’assurance chômage, une réorientation des crédits France 2030 vers l’innovation (IA, cybersécurité), et une lutte renforcée contre les retards de paiement.
Ce plan pose les jalons d’un débat de fond avant les lois de budget de l’automne avec de nombreuses mesures qui concernent les professionnels libéraux, notamment sur la maîtrise des dépenses sociales, la compétitivité économique ou encore la simplification des normes. L’UNAPL sera pleinement mobilisée sur ce sujet et a appelé dans un communiqué à soutenir l’activité des professions libérales.