Vendredi 30 avril, le président de la République, Emmanuel Macron, annonçait un déconfinement en plusieurs étapes dans la presse régionale et a, par ailleurs, esquissé la possibilité d’un nouveau plan de relance, en complément de celui de 100 milliards annoncé en septembre dernier. Celui-ci « devra passer par une simplification drastique et une accélération des investissements », a indiqué M. Macron sans plus de précisions. En effet, lors de l’élaboration du premier plan de relance, le Gouvernement ne savait pas encore qu’une deuxième puis troisième vague épidémique se dessinaient en France. La reprise économique, espérée début 2021, est décalée du fait du nouveau confinement, et les prochains mois seront déterminants pour fixer les modalités de cet éventuel deuxième plan de relance, qui ne devrait toutefois pas voir le jour avant la fin de l’été. Ces dernières semaines, plusieurs personnalités et représentants politiques ont plaidé en faveur d’un nouveau plan de relance. L’essayiste Alain Minc plaide depuis des mois pour un doublement des fonds à 200 milliards. Les économistes de l’OFCE et La République en marche, ainsi que plusieurs parlementaires de tous bords, ont également signé une note au mois de mars pour lever 70 milliards d’euros supplémentaires pour financer la transition écologique jusqu’en 2028. Les économistes Jean Pisani-Ferry et Olivier Blanchard ont également publié une note le 6 mai en faveur d’une augmentation des dépenses de 50 à 60 milliards d’euros « sur 2021 à 2023 ». Le plan d’investissement de 2 300 milliards de dollars annoncé par le président des États-Unis, Joe Biden, pour les infrastructures et la recherche pourrait bien inspirer Bercy.