Les nouvelles étaient pourtant bonnes. Dans une note publiée le 1er juillet, l’Insee indiquait que l’activité économique rebondira de 6 % en 2021 (après -8 % en 2020), grâce à une forte reprise de la consommation dépassant d’1 % le niveau d’avant crise, un niveau de croissance qui n’était pas attendu avant 2022. Côté emploi, l’institut statistique prévoyait aussi un retour au niveau précédant l’arrivée de la Covid-19, avec 321 000 emplois salariés supplémentaires et un taux de chômage d’un peu plus de 8 %. Après une année 2020 compliquée, les PME pensaient, elles aussi, revenir à un niveau d’avant crise en 2021, dont près de la moitié dès cet été, selon une enquête de conjoncture de BpiFrance. Mais la progression du variant Delta de la Covid-19 et le ralentissement de la vaccination ces derniers jours questionnent ces scénarii plutôt optimistes. Le Gouvernement planche sur le budget 2022, qui sera présenté en septembre, et cet élément pourrait bien perturber les plans de Bercy. Si de nouvelles restrictions sanitaires étaient appliquées, avec une prolongation des dispositifs de soutien financier aux entreprises, cela pourrait peser sur la relance. Un autre aléa, politique cette fois, pourrait aussi noircir quelque peu le tableau. Le possible retour de la réforme des retraites dans l’agenda de rentrée, avec les probables mobilisations sociales qu’il entrainerait, pèserait dans la balance.