C’est du jamais vu. Les dépenses budgétaires de l’État n’ont jamais été aussi hautes, et le quinquennat d’Emmanuel Macron explose tous les records. Le chef de l’État a en effet autant augmenté la dépense ces trois dernières années que sur l’ensemble du quinquennat précédent. La dette s’est également drastiquement creusée : plus de 500 milliards depuis 2017. Le budget pour 2022, dont les premiers éléments ont été présentés à l’Assemblée nationale lors du Débat d’orientation des finances publiques (DOFP), ne dérogera pas à cette tendance. Environnement, éducation, emploi des jeunes, police, justice, solidarités… beaucoup des dépenses prévues pour l’an prochain sont justifiées comme des « financements de priorités » par le Gouvernement, avec peu d’axes d’économies par ailleurs. Hormis les anciens combattants et les régimes sociaux et de retraites (100 millions de baisse), aucune baisse de budget n’est prévue. Les 10,8 milliards de hausses de crédits octroyés aux ministres pour leur dernière année de mandat sont également le symbole d’une ouverture des vannes inédite, le fameux « quoi qu’il en coûte ». Le président de la République va donc terminer son quinquennat loin des objectifs annoncés de réduire de trois points de PIB la dépense publique, la crise sanitaire étant passée par là.
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