Le projet de loi Macron sur « la croissance et le pouvoir d’achat » est présenté ce mercredi 10 décembre au Conseil des Ministres, sans qu’aucune discussion n’ait eu lieu sur cette version du texte. Contrairement aux annonces faites par le Gouvernement, aucune concertation, ni discussion de fond n’ont eu lieu au sujet de la réforme des professions réglementées.
L’UNAPL, qui fédère 62 organisations syndicales dans les secteurs de la Santé, du Droit, des Techniques et du Cadre de vie, rappelle son opposition à ce projet de loi qui conduit à la destruction d’un des rares secteurs porteurs de dynamisme économique et créateurs d’emplois dans notre pays. L’UNAPL demande le retrait du volet « professions réglementées » de cette Loi qui signe le déclin et la destruction programmée des professions réglementées. D’ailleurs, ce sujet n’a rien à faire au sein d’un texte fourre-tout au milieu du travail du dimanche, du transport en autocar, de l’épargne salariale, des cessions de l’État ou de la régulation des activités routières et ferroviaires.
L’UNAPL dénonce le troc que le Gouvernement voudrait conclure avec la Commission Européenne en sacrifiant les professions libérales réglementées contre l’allongement des délais nécessaires à la diminution des déficits publics. Pourtant, Bruxelles ne demande à Paris que de réduire le train de vie de l’État et de limiter le nombre de ses fonctionnaires. Le sujet des professions réglementées, qui procurent 9 % de la richesse au sein de l’UE, n’est d’ailleurs pas sur la table des discussions.
En voulant engager la mise en pièces du secteur des professions réglementées, le Gouvernement doit dire aux Français quel en sera le coût financier, humain et social.
En réalité, à travers sa réforme, le Gouvernement ne ferait que proposer à nos concitoyens une société en mode survie, en mode low-cost, en mode déclassé.
Les professions libérales, qui incarnent une possibilité d’évolution sociale pour tous les Français vers la classe moyenne, et ne sont pas une « caste fermée de rentiers » contrairement à ce que voudrait faire croire le Gouvernement pour légitimer son dogmatisme, n’acceptent pas d’être ainsi délégitimées et balayées pour de mauvais motifs.
C’est pourquoi, les professions libérales, dont certaines, celles du Droit, manifestent déjà aujourd’hui, manifesteront à nouveau, toutes ensemble, à l’appel de l’UNAPL, à Paris le 22 janvier prochain date du début de l’examen de ce texte au parlement.
Pour préserver les chances de croissance et l’emploi dans notre pays, pour préserver l’espoir dans nos territoires, l’UNAPL demande le retrait du volet « professions réglementées » de la loi Macron.