L’UNAPL a pris connaissance du décret du 24 mars 2021, fixant la composition du Conseil économique, social et environnemental (CESE) et s’indigne des décisions retenues pour les professions libérales.
Les professions libérales de l’UNAPL ne sont plus représentées que par deux sièges. Il est de plus confisqué à l’UNAPL la capacité de désigner directement ses représentants.
Deux sièges pour représenter 1.400.000 professionnels libéraux :
- Ce sont 500.000 professionnels libéraux de Santé (médecins, pharmaciens, infirmiers, kinésithérapeutes, orthophonistes, etc.) qui sont méprisés alors que plus de 50% des travaux du CESE traitent de questions relatives à la santé.
- Ce sont 100.000 professionnels libéraux du Droit qui sont évincés de la représentation sociale et économique du CESE (avocats, huissiers notaires, greffiers, administrateurs judiciaires, mandataires, etc.)
- Ce sont enfin 900.000 professionnels du Technique et du cadre de vie (architectes, géomètres, économistes de la construction, maîtres d’œuvre, experts-comptables, commissaires aux comptes, consultants, formateurs, guides-conférenciers, interprètes, traducteurs, moniteurs de ski, professeurs, coachs, etc.) qui sont exclus de toute visibilité alors que les travaux du CESE abordent des sujets liés à l’environnement, la ville, la culture et la formation.
Cette situation pose de graves de problèmes de fond et de forme.
Sur le fond, rien ne justifie que professions libérales soient moins bien représentées que d’autres secteurs dont l’effectif est beaucoup plus réduit et qui, paradoxalement, bénéficient de 5 fois plus de postes dans cette nouvelle répartition.
Sur la forme, rien ne justifie que l’UNAPL, qui est l’organisation la plus représentative des professions libérales, fédérant 67 syndicats professionnels avec une implantation dans toutes les régions et départements et des points d’accueil et de service organisés au sein des Maisons des professions libérales, n’ait plus la capacité de désigner directement ses propres conseillers alors que, pour d’autres organisations moins représentatives, cette possibilité persiste.
Initialement, la loi organique portant réforme du CESE visait à permettre une meilleure représentativité des composantes de la société civile. Les professions libérales auraient dû être mieux prises en compte au lieu de voir leur représentation amoindrie.
De toutes ses forces l’UNAPL contestera l’injustice qui est faite aux professionnels libéraux.
Décidément, ce Gouvernement n’aime pas les professionnels libéraux, la façon dont ils sont traités sur tous les dossiers en témoigne et l’épisode du CESE le confirme une nouvelle fois.
L’UNAPL en prend acte et en tirera toutes les conséquences.
Michel Picon, Président de l’UNAPL : « C’est un coup bas porté aux professions libérales et à l’UNAPL. Notre secteur professionnel est l’un de ceux dont l’effectif a le plus progressé ces cinq dernières années, passant de 850 000 professionnels à 1,4 million. Le gouvernement entend donner plus de place aux lobbys qu’aux forces économiques et sociales que sont les Professionnels libéraux. Dans nos cabinets, nous soignons, conseillons, défendons 5 millions de Français chaque jour !
Les professionnels qui répondent toujours présents en ont assez d’être méprisés ! ».